Ce nom est issu d'un lieu : un berruyer (berruyère au féminin) est un habitant de Bourges, capitale du Berry (carte ci-après, en bleu), qui regroupait approximativement les départements du Cher et de l'Indre (en rouge) :
Pour plus de détails, je vous conseille le site Berry Passion.
Ce mot est parfois employé à tort comme synonyme de berrichon, qui désigne un habitant du Berry.
Berry et Bourges ont la même origine : les Bituriges Cubes, peuplade celte qui se serait installée dans les années 600-400 avant J.C (peut-être en provenance de la base Moselle) attirée par l'importante présence du fer à forger. A leur apogée, ils auraient réussi à imposer leur domination sur tout le Nord-Ouest de la Gaule, avant de rejoindre la confédération éducéenne. La devise de Bourges, particulièrement fière, est selon Tite-Live : « Summa imperii penes Biturige » ce qui signifie : « La suprême puissance appartient aux Bituriges »
Bituriges signifie littéralement « les rois du monde », par l'association de deux termes gaulois, bitu (monde) et rix (roi), ce qui semble démontrer qu'ils aient eu à une époque une sorte de prédominance religieuse ou traditionnelle sur les autres peuples gaulois, peut-être parce qu'il étaient situés au centre de la Gaule, et que le centre est une notion religieuse importante dans le symbolisme celtique. Prononcé à la gauloise, Bituriges a donné Bourges (BiTURiges, ) et prononcé à la latine, Berry (BituRIges). Cubis fait référence à la forme de leurs maisons pour les distinguer des Bituriges Vivisques qui se sont installés ensuite dans la région Bordelaise.
Cette tribu a été battue par Jules César durant la guerre des Gaules, et Bourges (Avaricum) fut incendiée et ses milliers de défenseurs massacrés. C'était pourtant la seule ville de Gaule que César qualifiait d'Urbs : « Une ville qui est, ou peu s'en faut la plus belle de toute la Gaule, qui est la plus forte et l'ornement de leur pays. » ( La Guerre des Gaules, VII).
Le nom de famille trouve donc sans doute son origine dans l'émigration de berrichons vers d'autres régions.
Le nom Berruyer est porté notamment dans l'Isère et la Drôme, qui représentaient jusqu'à 80 % des naissances au début du siècle, pour environ 50 % actuellement – nomadisme aidant...
Il a existé une branche noble, les De Berruyer, mais elle est désormais patronymiquement éteinte.
Parmi les principales variantes on trouve principalement Berrier et Berroyez. Les autres variantes sont Le Berruyer en Normandie (50,76) – où l'on rencontre aussi les formes Berrurier et Le Berrurier (14) –, Berrouiller (30), Berroyer (36, 87), Berruyez (62), Berryer (80), Berruer (37), Berriat, Berriaud...
Parmi les 1 329 359 noms recensés en France au cours du dernier siècle, Berruyer se classe au 3 459ème rang avec 1 348 naissances :
Source : Carte de France
On dénombre donc 1 348 naissances dans la période 1891-1990. Nous pouvons donc estimer la population actuelle des Berruyer à environ 1 500 personnes – que j'incite à rejoindre le Club, en perpétuelle expansion puisqu'il naît actuellement environ 15 Berruyer par an. !
Une rapide recherche sur Infobel ou Pages-blanches dénombre un peu plus de 460 Berruyer dans l'annuaire téléphonique, ce qui semble cohérent – si on rajoute les femmes mariées et les enfants. On obtient la répartition suivante :